Histoire et Lignés des Diawara

L'histoire des Diawara

Les Diawara, un peuple de l’Ouest Soudanais, avaient comme bastion « Kingui » dont la capitale était JAARA ou Djara.

Descendants directs de Dama Guilé Diawara leur ancêtre mythique légendaire, ils créèrent la dynastie « Diawara ».

Il existe plusieurs versions sur la chronologie de l’existence de Dama :

  • Arnaud : règne de 1355 à 1385
  • Blanc : de 1366 à 1396
  • Luciani : de 1407 à 1437

Cependant, les documents les plus récents produits par le professeur Mamadou en 1990 et 2003 proposent une moyenne des dates : Dama aurait régné à partir de 1440, et son fils Mamadou de 1480 à 1530.

Certains griots estiment que Dama a existé avant Soundjata, d’autres au même moment (1212 - 1255).

Note : Il n’existe à ce jour aucune date exacte confirmée.

Les fils de Dama (selon Sodoga Masounta Dramé)

  • MANA MAXA
  • HAMMA HAMMA
  • BU HAMMA
  • BUGARI « l’homme de Gaaxo »
  • BIYAAGI « l’homme à la maigre poitrine »
  • BUUYOOLA, le « Gaucher des champs de bataille »
  • MAAMUDU , le « fils de Koriya Koita »
  • JANBERE , le « fils de Seega Yaassa »

Seul Mamoudou devient roi de Jaara. Janbere, son frère cadet, ne laisse pas de descendants.

Ainsi, la dynastie Diawara débute véritablement avec Mamoudou, souverain de Jaara, capitale de la province du même nom.

Les enfants aînés de Dama, appelés les KOGOROGO Diawara, vivent aujourd’hui à Madina Kouroulamini et dans d’autres localités du Mali.

Dama selon le griot Sodoga Masounta Dramé

Dama, cité par le professeur Mamadou Diawara, a eu 8 fils :

  • MANA MAXA
  • HAMMA HAMMA
  • BU HAMMA
  • BUGARI « l’homme de Gaaxo »
  • BIYAAGI « l’homme à la maigre poitrine »
  • BUUYOOLA, le « Gaucher des champs de bataille »
  • MAAMUDU, le « fils de Koriya Koita »
  • JANBERE, le « fils de Seega Yaassa »

Notons que seul Mamoudou sera roi de Jaara. Janbere, son frère cadet, n’a pas laissé de descendants.

Les enfants aînés de Dama, appelés les KOGOROGO Diawara, vivent aujourd’hui à Madina Kouroulamini et dans d'autres localités du Mali.

Ci-dessous un schéma des 8 clans ayant régné sur le royaume de Jaara :

Les 8 clans Diawara

Clan DABORA :
- Daabo Maamudu
- Daali Moodi

Clan SAGONE :
- Haren Maxa
- Xamisa Banjugu
- Waali Sira
- Sira
- Waali Xunba
- Seega Maxa
- Naxana Banjugu

Source : Professeur Mamadou Diawara, « La graine de la Parole »

Aujourd’hui, en République du Mali, le terroir historique, culturel couramment appelé Kingui Diawara se trouve dans les cercles de Nioro et de Diéma.

Jadis, pendant six siècles, les Diawara ont régné au Kingui par la puissance de leurs glaives et par leur bravoure légendaire.

Les Diawara sont également présents dans le Bakhounou (cercle de Nara), dans les cercles de Bafoulabé et de Yélimané. Ils sont installés à Madina Kouroulami (cercle de Bougouni), dans les régions de Ségou, Mopti, et Sikasso.

On retrouve une forte diaspora en Gambie, en Mauritanie, au Sénégal, et en Guinée Conakry. Leur présence remonte à plusieurs siècles dans ces pays.

Depuis le 20e siècle, une migration Diawara s’est étendue vers la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Congo Brazzaville, la RDC, le Gabon, l’Angola, la Zambie, le Mozambique, le Cameroun, le Togo, le Bénin, et même en Afrique de l’Est.

Ils sont également présents en France, Grande-Bretagne, aux États-Unis, en Chine, Thaïlande, et au Japon.

Les Diawara demeurent souvent chefs de village dans les localités où ils vivent au Mali, en Mauritanie, en Gambie, au Sénégal et en Guinée Conakry. Là où ils ne sont pas chefs, ils gardent une influence considérable sur la vie politique, sociale et économique.

Leur puissance est attribuée à un sabre magique, le Fakhala ou Oualé, transmis par leur ancêtre Dama, en compensation d'une promesse du roi du Mandé de retour de La Mecque, selon les traditions orales Diawara.

Malgré les divergences sur leurs origines dues aux traditions et récits divers, les chercheurs s’accordent pour reconnaître Dama Guilé comme l’ancêtre commun de tous les Diawara.

Cosmopolites comme leur ancêtre, les Diawara ont marqué l’histoire par leur bravoure et leur résilience. Cet héritage glorieux, ils souhaitent le transmettre à travers une institution, afin que les générations futures puissent s’en inspirer.

« Le monde est vieux, certes, mais l’avenir sort du passé. Et la meilleure connaissance, disent les Bambara, c’est la connaissance de soi-même. »

À l’heure de la mondialisation et de l’agression culturelle, les Diawara estiment qu’il est vital de se ressourcer dans leur culture pour éviter toute forme d’aliénation et préserver leur identité.

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